les cendres et la neige
Par Matthieu le lundi 16 janvier 2006, 18:19 - Lien permanent
Dimanche nous sommes allés voir l'exposition itinerante ashes and snow qui présente le travail photographique et cinématographique de Gregory Colbert. A vrai dire c'etait tout simplement a couper le souffle. Evidemment la première chose qui frappe c'est la taille et surtout l'originalité du decor, de l'emballage. J'avais montré un petit détail de la structure dans laquelle aurait bientot lieu l'exposition.
On y voyait comme dans celle ci l'assemblage de containers vides, juxtaposés en damier comme des legos. Ces 4 murs de containers, haut de 10 metres forment les parois des 3 salles abritées par autant de toits fait de tissus rigidifiés par une armature metallique. La hauteur total de l'assemblage est de 17 metres, la surface totale de cette structure elle, mesure 1700 metres carrés. Le tout borde un coin de la plage de santa monica.
comme une image vaut mieux que mille mots
voila a quoi cela ressemble vu de l'exterieur.
cet ensemble est concut par un architecte Japonais du nom de Shigeru Ban
En ce qui concerne l'interieur, je n'ai aucune image, et pour cause toute photo y est strictement interdite. Gregory Colbert a vrai dire, je ne le connaissais pas jusque au moment ou j'ai croisé ces containers empilés sur la plage le mois dernier... Donc quelques mots sur l'artiste. Et je m'inspire librement de ce qui est enoncé en anglais sur le petit fascicule disponible à la sortie de l'expo. Né en 1960 a Toronto au Canada, il a commencé sa "carriere" à Paris en 1983 comme faiseur de Documentaire traitant des problemes sociaux. Rapidement ce rapport à la cinematographie le mène vers la photographie à vocation artistique. En anglais ont dit Fine Arts Photography ^^. Les premieres expositions de ses travaux eurent lieu en 1992 en Suisse et au Japon.
Ce qui est tres remarquable c'est que pendant les 10 années suivantes ou il voyage aux Acores, a Borneo, en Antartique, au Kenya, en Namibie, au Sri Lanka, en Inde, en Birmanie, aux iles Tonga, en Egypte et en Inde; Colbert ne montrera rien de son travail, tant cinematographique que photographique. Rien jusque en 2002 ou la premiere édition d'ashes and snow sera monteée et montrée à l'arsenal de Venise. Puis de nouveau en 2005 sur un dock de l'Hudson river à New York.
L'exposition de Santa Monica est donc la troisième édition d'ashes and snow.
Encore un peu de mise en scéne.
A l'interieur la lumiere du jour ne rentre pas et du coté du son c'est tres calme, genre new age a charactère relaxant. Pas mal pour Los Angeles. Le sol est fait d'allées de parquet brut entourées de gallet gris. il y a de larges colonnes qui soutiennent le toit et diverses armatures. Quand on leve le nez tout se perd rapidement dans la pénombre. Seuls des douches de lumières nous ramenent vers les photos qui sont suspendues par 2 minces cables metalliques accrochés trés haut à des des armatures transversalles . L'ombre des photos se projettent sur les galets. Les tirages tous dans les tons sepias sont larges d'environ 2,5 metres et sont processés à l'encaustique sur un épais papier japonais fait à la main. La pénombre aidant, les images semblent suspendues dans le vide.
L'inspiration et la sensibilité de Gregory Colbert sont réellement saisissantes. Le sujet principal de ce travail et la mise en scéne tres onirique d'animaux et d'humains. Cela se passe entre des enfants aux yeux clos et de protecteurs éléphants, ou des léopards veillant sur d'autres enfants, puis de l'auteur plongeant avec des cachalots, ou d'une danseuse survolée de trés prés par un faucon...
C'est la que je ne sais plus trop comment décrire ce travail. Par contre ce que je peux faire c'est vous encourager à aller voir l'expo qui est la jusqu'au 14 mai ou s'il vous faut attendre qu'elle vienne jusque vous, de visiter le site d'ashes and snow
image copyright Gregory Colbert
petite note de fin, il est clairement dit qu'aucune de ces images n'est le resultat de collages numeriques de differents éléments. Toutes les scénes sont captées telles quelles. Aussi aucune des photographies n'est extraite des films. et ca m'a bien bluffé également.
On y voyait comme dans celle ci l'assemblage de containers vides, juxtaposés en damier comme des legos. Ces 4 murs de containers, haut de 10 metres forment les parois des 3 salles abritées par autant de toits fait de tissus rigidifiés par une armature metallique. La hauteur total de l'assemblage est de 17 metres, la surface totale de cette structure elle, mesure 1700 metres carrés. Le tout borde un coin de la plage de santa monica.
comme une image vaut mieux que mille mots
voila a quoi cela ressemble vu de l'exterieur.
cet ensemble est concut par un architecte Japonais du nom de Shigeru Ban
En ce qui concerne l'interieur, je n'ai aucune image, et pour cause toute photo y est strictement interdite. Gregory Colbert a vrai dire, je ne le connaissais pas jusque au moment ou j'ai croisé ces containers empilés sur la plage le mois dernier... Donc quelques mots sur l'artiste. Et je m'inspire librement de ce qui est enoncé en anglais sur le petit fascicule disponible à la sortie de l'expo. Né en 1960 a Toronto au Canada, il a commencé sa "carriere" à Paris en 1983 comme faiseur de Documentaire traitant des problemes sociaux. Rapidement ce rapport à la cinematographie le mène vers la photographie à vocation artistique. En anglais ont dit Fine Arts Photography ^^. Les premieres expositions de ses travaux eurent lieu en 1992 en Suisse et au Japon.
Ce qui est tres remarquable c'est que pendant les 10 années suivantes ou il voyage aux Acores, a Borneo, en Antartique, au Kenya, en Namibie, au Sri Lanka, en Inde, en Birmanie, aux iles Tonga, en Egypte et en Inde; Colbert ne montrera rien de son travail, tant cinematographique que photographique. Rien jusque en 2002 ou la premiere édition d'ashes and snow sera monteée et montrée à l'arsenal de Venise. Puis de nouveau en 2005 sur un dock de l'Hudson river à New York.
L'exposition de Santa Monica est donc la troisième édition d'ashes and snow.
Encore un peu de mise en scéne.
A l'interieur la lumiere du jour ne rentre pas et du coté du son c'est tres calme, genre new age a charactère relaxant. Pas mal pour Los Angeles. Le sol est fait d'allées de parquet brut entourées de gallet gris. il y a de larges colonnes qui soutiennent le toit et diverses armatures. Quand on leve le nez tout se perd rapidement dans la pénombre. Seuls des douches de lumières nous ramenent vers les photos qui sont suspendues par 2 minces cables metalliques accrochés trés haut à des des armatures transversalles . L'ombre des photos se projettent sur les galets. Les tirages tous dans les tons sepias sont larges d'environ 2,5 metres et sont processés à l'encaustique sur un épais papier japonais fait à la main. La pénombre aidant, les images semblent suspendues dans le vide.
L'inspiration et la sensibilité de Gregory Colbert sont réellement saisissantes. Le sujet principal de ce travail et la mise en scéne tres onirique d'animaux et d'humains. Cela se passe entre des enfants aux yeux clos et de protecteurs éléphants, ou des léopards veillant sur d'autres enfants, puis de l'auteur plongeant avec des cachalots, ou d'une danseuse survolée de trés prés par un faucon...
C'est la que je ne sais plus trop comment décrire ce travail. Par contre ce que je peux faire c'est vous encourager à aller voir l'expo qui est la jusqu'au 14 mai ou s'il vous faut attendre qu'elle vienne jusque vous, de visiter le site d'ashes and snow
image copyright Gregory Colbert
petite note de fin, il est clairement dit qu'aucune de ces images n'est le resultat de collages numeriques de differents éléments. Toutes les scénes sont captées telles quelles. Aussi aucune des photographies n'est extraite des films. et ca m'a bien bluffé également.
Commentaires
Oula !
Il est bon, lui, nom d'une pipe en bois !
Je suis allé voir le site, c'est vraiment très très beau.
Un imagicien ?
Vous êtes vraiment de gros veinards d'avoir cette expo près de chez vous.
Ouch ! Ca pique les yeux ! Merci Matthieu pour cette découverte.
Et comme le dit Georges, vous êtes vraiment des veinards... la mise en scène de l'exposition doit la rendre magique, déjà que les images le sont déjà...
Toute la chaine est numérique ? Impressionnant ...
Ton exposé donne envie!
C'est bien vrai, Merci Matthieu :)
J'avoue que la note de fin me fait m'interroger un peu, je cherche de l'info sur le site à ce sujet. C'est bien de l'argentique, sans photomontage, et sur deux supports différents, photo et film 35mm?
En tout cas, je pense qu'il va falloir guetter ça:
>The Nomadic Museum was first constructed in New York
>before moving to Santa Monica. It will be disassembled
>and reconstructed as Ashes and Snow travels to other
>venues in the United States, South America, Asia and
>*Europe*.
Tadaââ !
Impressionnant, un rendu aussi irréel, sans aucun traitements, c'est vraiment stupéfiant ;)
Bien vu David, guettons ! guettons ! :)
mawg: il y a forcément des traitements pour arriver à un tel résultat. mais v'la le(s) traitement(s) magique(s) quoi :)
Apparemment tout serait à la prise de vue, dixit G. Colbert.
Et l'exposition en Europe serait à Paris ;)
Oui en fait je ne sais pas trop quel sont les manieres de faire pour arriver a ce resultat. J'ai quand meme l'impression qu'il y a un virage au developpement pour aller vers le sepia et ensuite tout un travail qui se fait au moment du tirage a l'encaustique sur papier japonais...
Et oui il n'y a pas de photomontage. J'en etais persuadé en me balladant sur le site. Puis j'ai vu les fims qui sont fait au meme moment que les photos. Entre autre le film ou le faucon vole au dessus de la danseuse, parole de special effecteur, il n'y a pas de trucages la dedans...
L'expo reste 4 mois encore :) apres ?
Expo de dingue!!!
C'est beau !!!
Merci Matthieu pour cette jolie découverte !
Ha bah je vais bouger mon gros cul , alors....
Bise, mec.
r.
oh bah oui Rod ca vaut vraiment le coup.
petite note informative supplementaire :)
en 2002 lorsqu'il montre son travail a Venise, Gregory Colbert vendra les 200 tirages grand format a la societe Rolex.
ces fonds lui permettent alors de monter ashes and snow telle qu'elle est connue depuis new york.
aujourd'hui ces tirages valent entre 60000 et 350000 $
ptain 200 plaques le tirage !!!
Remarque l'expo a du coûter cher a faire aussi ...
Merci pour ce petit rapport qui me donne envie de vendre tous mes trucs et bidules et passer te voir a LA ( et accesoirement voir cette expo :) )
et merci de m'avoir prévenu que tu avais fait cet article mais je passe souvent sur ce blog hein ^^ quand je vois ce qu'il y a dessus j'ai envie de revenir !
>Mawg : tu es sur de tes infos ? tu pourrais me donner tes sources stp ?
Ce travail dégage une telle poésie, un style de photo que j'avais jamais cotoyé auparavant et je suis content de l'avoir découvert.
Comme a dit le magazine Photo : Un nouveau maître est né !!
petite curiosité ... l'entrée de cette expo est payante ou pas ? ( et j'ai pas trouvé est-ce que le mR Colbert a sorti un bouquin ?
salut Vlad :) content que tu l'ai lu, c'est un peu toi qui m'a pousse a l'ecrire.
l'expo coute 15 $ pour les adultes et 10 pour les etudiants.
il y a toute sortes de trucs a acheter a la sortie.
catalogue de l'expos a 130 $ (magnifique)
divers portions du catalogue, posters, dvd et que sais je encore...
En tout cas je vais y retourner c'est sur :)
a plus tard
Das bild von Gregory Colbert ist eines meiner absoluten Lieblingsbilder!
i do not understand the german language but i believe you the (:
entre cendres et neige, les larmes qui jaillissent comme la source et qui nous traînent au delà des mots, suffiront-elles à éteindre le feu final qui menace cet eden dans l'ombre du déni ne notre propre finitude.
INOUBLIABLE, MONSIEUR, UN TRES HAUT MERCI.
J'ai connu cet artiste juste avant son expo près de l'Hudson river à New-York, je rêve d'aller à une de ses expos... J'avais chargé mon père d'aller à l'expo de New-York, il m'avait ramené un petit carnet sur une des séries des éléphants, et puis je me suis commandé un poster au même moment, je ne m'en lasse pas... J'aurai adoré allé à l'expo de Santa Monica mais promis je ne louperai pas la prochaine, je compte bien aller à Tokyo cette année !... pour vivre ces photos, voir ces films et si possible me ramener le catalogue... Vivement qu'il vienne à Paris ! mais où installeront-ils cet immense écrin ?
Il ne faut pas le rater cette fois Mélissa.
tout simplement prodigieux, cela me ramene immanquablement à nos origines....
merci pour ce rappel ancestral.
Et oui un master un vrais et impossible de trouver un renseignement sur kel appareil photo il utilise, les secrets du magicien sont bien garder.
Et ses fanes ne feront que augmanter, je suis photographe et quand je vois son travail je me demande comment c'est possible d'etre aussi prodigieux .
Si jamais quelqu'un a des infos please let me know.
La seule chose que je sais c'est que pour cette expo il n'a pas utilise de systeme digital .
J'ai eu la chance de l'ecouter nous parler de ce projet et entre autre il a precise que tout etait fait avec du film.