Méridien de sang
Par Georges le vendredi 23 septembre 2005, 10:58 - Livres/Lectures - Lien permanent
Cormac McCarthy naît en 1933 dans le Tennessee.
Il commence à écrire en 59.
« De si joli chevaux », premier livre de sa trilogie des confins, lui apporte la reconnaissance en 1992.
Ecrivain majeur, il a un style puissant, imagé et magnifique. Il nous parle du mal, du coté obscur et part fouiller dans les grandes profondeurs de la noirceur de l’être humain.
Méridien de sang commence dans la boue. L’enfant, qui en est le personnage principal, s’y bat avec Toadvine.
Frustre, violent, sombre.
Ce sont les mots qui viennent à l’esprit quand on pense à ce livre.
On accompagne l’enfant, dont l’errance va rejoindre le chemin de chasseurs de scalps d’indiens, et qui va croiser le juge Holden. Incarnation de la violence dont l’être humain est porteur, le juge omniscient entraînera le gamin à sa suite, et scellera son destin.
Ce livre, c’est l’anti western américain : personne n’est beau, personne ne sauve personne, les cow-boys sont des clochards sauvages et une trace de sang marque leur passage.
Fortement conseillé.
Retrouvez ce conseil de lecture et beaucoup d'autres sur www.deslivres.fr
Il commence à écrire en 59.
« De si joli chevaux », premier livre de sa trilogie des confins, lui apporte la reconnaissance en 1992.
Ecrivain majeur, il a un style puissant, imagé et magnifique. Il nous parle du mal, du coté obscur et part fouiller dans les grandes profondeurs de la noirceur de l’être humain.
Méridien de sang commence dans la boue. L’enfant, qui en est le personnage principal, s’y bat avec Toadvine.
Frustre, violent, sombre.
Ce sont les mots qui viennent à l’esprit quand on pense à ce livre.
On accompagne l’enfant, dont l’errance va rejoindre le chemin de chasseurs de scalps d’indiens, et qui va croiser le juge Holden. Incarnation de la violence dont l’être humain est porteur, le juge omniscient entraînera le gamin à sa suite, et scellera son destin.
Ce livre, c’est l’anti western américain : personne n’est beau, personne ne sauve personne, les cow-boys sont des clochards sauvages et une trace de sang marque leur passage.
Fortement conseillé.
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Commentaires
super ca me donne envie de le lire.
sacrés etats-uniens.
Il en faut plus, plus et plus encore. Nous sommes envie d'avoir des commentaries sur des livre à lire...surtout quand on est étranger qui ne connais rien en littérature français !
J'adore la dernière formule "personne n'est beau......une trace de sang marque leur passage.
Combien de temps a-t-il fallu attendre pour commencer à regarder ce peuple d'en face en dehors des consensuels John Wayne, Disney, Elvis....?
Quelle inertie dans nos appreciations tout de même.
Les dégats sont-ils reversibles?
........
Excellent.
Merci, mister Al :-)
Bientôt beaucoup d'autres conseils de lecture, sur un autre site, et la possibilité d'acheter les livres.
Inch' allah, comme disait l'autre.
je viens de le finir, une merveille! je suis encore habité par ces ambiances brutes, rèches, violentes, cette écriture hypnotisante...Franchement à conseiller!!
salut Rodolf, tu peux retrouver cette critique, et d'autres, ici -> http://www.deslivres.fr
Un roman à des années lumière de la vision hollywoodienne du far west : pas de bons sentiments, les personnages sont quasiments tous des chiens déchaînés qui ne savent que faire le mal. Une vision très réaliste(à mon avis) de ce qu'à du être vraiment l'Ouest, le vrai... Un roman à la fois parfois violent à vomir (et je ne suis pas spécialement peace&love) mais aussi poétique, lyrique et même parfois comico-grotesques. Un énorme coup de poing dans la figure, le même genre d'effet que vous fait un grand James Ellroy par exemple...(sauf qu'ellroy fait du polar et que là c'est un western halluciné). Le personnage du juge est fascinant : il apparaît comme un génie du mal : géologue, polyglotte, expert en armes, orateur, doué dans tout ce qu'il fait, fort comme Samson... Même Dieu ne semble pas pouvoir le chatier...
Point de vue partagé !
Sauf que je place McCarthy loin au dessus de Ellroy, stylistiquement et littérairement.
Ce qui n'empêche pas que j'aime aussi Elrroy ;-)