Mirshikar, petit flash back
photo pasu camp 2 5900m
yann qui fait la trace au fond le Pasu Peak
cherchez yann il est au sommet 7250m le petit point rouge
celle la elle est specialement pour 18 (ndlr)
tant que je gagne je joue
a la montee, lors de l ascension du Mirshikar
lors de la descente, pente extreme pour un paysage d enfer (arriere plan le Rakaposhi)
estocade sur le 2eme sommet 5600m en face camp base Pasu
dejeuner au camp de base du Pasu 4100m avec Ali notre cook
''Caroline et Yannick sont de retour à Karimabad pour goûter repos et douceur de la vallée. Ils nous ont envoyé cet email et des photos de leurs trois semaines de montagne avec trois sommets à la clef :
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Après 12 jours au Passu Peak,du 5 au 17, nous voilà redescendus dans la vallée. Le but a été atteint, trois ascensions dans un style super léger et à vue (découverte de l’itinéraire de montée et de descente, pas de coup d’essai). Trois semaines, c’est court, mais ça c’est goupillé comme ça, en harmonie avec le grand beau temps. L’ascension du Passu a commencé le 10 mai, nous étions partis avec trois jours de vivres, dans l’optique d’une reconnaissance et d’une acclimatation. Mais dès le deuxième jour, notre routeur météo nous a annoncé une dégradation qui arrivait d’ici quatre jours. Le dilemme a donc été le suivant : soit terminer l’acclimatation, redescendre et attendre une autre période de beau, soit faire une halte, là où nous étions, à 5900 mètres, prendre un jour de repos, et tenter le sommet dans la foulée. Et si nous décidions de tenter le sommet, un nouveau problème se dressait : le manque de nourriture. Nous avons finalement décidé de tenter le coup et sommes partis à 5h30 du mat pour remonter le long - et désespérément plat - glacier du Passu. L’altitude a commencé à nous ralentir vers 6700. On s’est alors arrêté pour un maigre pique-nique : une boîte de sardine et une barre de chocolat. Le temps était sublime, on s’est reposé une demi-heure. Une fois reparti, l’espace entre nous a commencé à s’accentuer et Caroline a préféré s’arrêter à 7000m, ce qui était déjà un sacré morceau. Grand bravo ! Quant à moi, j’ai quitté les skis pour finir le triangle sommital en crampons. Vu le peu de globules rouges emmagasinés et le manque de bouffe, ça a été assez dur : souffle court et cadence minimum. Néanmoins, une heure plus tard, j’ai atteint le sommet du Passu. Quel bonheur et quelle vue ! Je suis resté environ un quart d’heure. J’ai fait quelques photos et je suis descendu rejoindre Caro qui m’attendait skis aux pieds. À vrai dire je m’inquiétais un peu de son état physique et psychologique après sa première incursion à 7000. Mais tout allait bien.
Deux heures plus tard nous étions de retour à notre tente à 5900 mètres. Nous avons partagé une minute soupe et bus quelques gorgées d’eau sucrée. Et comme la veille, nous avons dormi tiraillé par la faim. Le lendemain, il nous fallait encore redescendre 1700m de ski plus bas, pour rejoindre notre cook Ali au camp de base. On a opté pour la rive droite du glacier qui nous paraissait skiable et qui raccourcissait bien le retour par rapport à la rive gauche, qui nous contraignait à déchausser et tout le tintouin... S’aventurer ainsi à vue a quelque chose d’angoissant. On se demande, en glissant à 50km/h dans une direction inconnue, si notre plan va fonctionner. C’est là qu’interviennent toute la confiance et la détermination. Nous savions que c’était possible et nous avions vu juste : à dix heures nous franchissions la dernière rimaye et, quelques minutes plus tard, on rejoignait Ali qui nous attendait chargé de poulet rôti, de sodas et de frites... Quel délice après cette diète ! Quel moment de plénitude, assis sur le glacier, heureux d’être de retour en admirant, un bout de poulet en travers de la bouche, ces magnificences partout autour de nous.
À Karimabad nous avons retrouver Christian (Trommsdorf) et une amie, nous ne savons pas encore si nous allons faire des trucs ensemble tout de suite. On doit de toute façon partir avec Vivi (Viviane Seigneur) et Christian au camp de base du Pumarikish début juin, pour le tenter à nouveau (échec en 2003) donc d’ici là on va continuer la peau de phoque. Nous prenons quelques jours de repos avant de repartir. Cette fois ci, nous sommes acclimatés, seule interrogation : la météo sera-elle au rendez-vous ?
Voilà ,voilà, prochain départ prévu dans quelques jours.
Caroline et Yannick
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